En 1909, en sortant d’une représentation d’Œdipe roi à la Comédie‑Française, Georges Enesco s’empresse de transcrire les premières mesures de son futur et unique opéra. La pièce de Sophocle a l’effet d’un électrochoc sur le compositeur roumain qui dès lors, et avant même d’avoir un livret, travaille à sa partition, créée en 1936 à l’Opéra de Paris. L’influence de Fauré, son maître, de Stravinsky, de Debussy et d’ancestrales traditions musicales de Roumanie nourrissent une écriture orchestrale et vocale à l’originalité sans pareil. Malgré un accueil triomphal, l’oeuvre fait étonnamment figure de rareté sur les scènes au cours du XXe siècle. Pour ses débuts à l’Opéra de Paris, Wajdi Mouawad nous conte la trajectoire d’Œdipe, cet homme qui s’ignore, dans un continuum d’images organiques, tantôt végétales, tantôt aériennes ou aquatiques.
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